Les gendarmes qui enquêtent sur la disparition de Lina dans le Bas-Rhin concentrent leurs efforts sur les bornages téléphoniques.Ils permettraient de dresser une liste de personnes dont les téléphones portables ont émis un signal dans la zone de recherche.Le 20H de TF1 vous explique comment ces analyses fonctionnent précisément.
Qui se trouvait sur place au moment des faits ? Dans l'enquête sur la disparition de Lina, 15 ans, dans le Bas-Rhin, les antennes relais de téléphonie mobile pourraient délivrer des informations cruciales aux gendarmes chargés des investigations, notamment celles positionnées à proximité du lieu où la jeune fille a subitement disparu.
Des milliers de lignes téléphoniques à vérifier
Pourquoi les antennes relais sont-elles si essentielles ? Comme l'explique la vidéo du 20H de TF1 à retrouver en tête de cet article, concrètement, chaque téléphone allumé se connecte automatiquement à celles qui se trouvent autour de lui. Celles-ci enregistrent alors la référence de carte SIM de l’utilisateur et du téléphone utilisé. Des informations conservées durant un an par les opérateurs. Les enquêteurs analysent donc actuellement toutes les données pour savoir qui était dans la zone avant, pendant et après la disparition de Lina. Ils peuvent ainsi repérer des comportements suspects.
Des comportements atypiques qu'on va devoir analyser
Alain Sevilla, expert judiciaire en informatique
"Quelqu'un qui, depuis des jours et des jours, a toujours son téléphone allumé. Et comme par hasard, samedi à 11h15, il éteint son téléphone et il ne réapparaît peut-être que le lendemain, le surlendemain ou il ne réapparaît pas. Voilà en fait des comportements atypiques qu'on va devoir analyser", explique Alain Sevilla, expert judiciaire en informatique auprès des tribunaux.
L’identité de chaque personne qui s’est connectée est ainsi scrutée par les enquêteurs. Que sait-on de cette personne ? A-t-elle un casier judiciaire ? Est-elle au fichier des délinquants sexuels ? Le téléphone de Lina a cessé de borner à 11h22, à proximité d’un étang, à Saint-Blaise-la-Roche. Il a donc été éteint ou détruit, et n’est plus géolocalisable.
Seule solution pour les enquêteurs : analyser les données recueillies par les trois antennes les plus proches, qui, en zone rurale, couvrent un rayon d’environ dix kilomètres. C’est un travail colossal qui représente des milliers de lignes téléphoniques à vérifier une par une.